DU BIO AU DISTRIBUTEUR
Du bio au distributeur
Par Céline Mounié TERRA ECO
L'ENTREPRISE. Pointé du doigt par les campagnes nationales du « manger mieux », stigmatisé par les professionnels de la santé, le distributeur automatique de nourritures va-t-il disparaître ? Pas si Socrate Kibuku a son mot à dire.
L'idée d'un automate diététique et bio est venue au jeune Montreuillois il y a un an et demi, pendant une visite à l'hôpital. Arrivé devant la machine, il se rend compte de l'absurdité de la situation : « A l'intérieur d'un établissement médical, on vendait les mêmes cochonneries que partout ailleurs ! » Vingt-quatre ans et une prépa d'art en poche, son expérience professionnelle se résume au petit commerce familial.
Les cinq premières machines
Socrate se lance seul : il démarche les entreprises les unes après les autres, « son sac sur le dos », négocie avec les fournisseurs bio pour équilibrer ses comptes. Car ce genre de denrée coûte cher : « Tout le monde n'a pas les moyens de manger équilibré. Je veux proposer de bons produits, mais à un prix raisonnable. »
Bioservice fourbit ses armes pour pouvoir concurrencer les 155 000 distributeurs automatiques présents en France : « Ils proposeront des produits diététiques, comme des salades et des jus de fruits, et des confiseries bio, chips ou biscuits. » Les cinq premières machines seront livrées à la commune de Montreuil (Seine- Saint-Denis) en juillet. Le lauréat du Prix du jeune entrepreneur du Créarif envisage déjà de lancer sa propre marque de commerce équitable.