Les cantines à Rouen : en bio et en régie

LES REPAS DES DEFIS RURAUX

Les repas de Défis Ruraux

 

 PARIS NORMANDIE DU 30 MAI 09

 

                  

 

ALLOUVILLE-BELLEFOSSE. Ils proposent des repas durables aux cantines scolaires du département. Objectif : atteindre les 600 000 livraisons.


 

Brad : acronyme pour les Bons Repas du Développement Durable. Les Défis Ruraux, qui regroupent depuis plus de 15 ans en Haute-Normandie des agriculteurs soucieux de l'environnement, l'ont inventé en 2004. « L'initiateur a été le conseil général » explique Antoine Fitte, responsable de l'opération au sein des Défis Ruraux, « pour fournir au moins une fois tous les quinze jours aux collégiens un repas composé uniquement de produits de l'agriculture durable de la région et de la saison. Nous sommes montés en puissance grâce au soutien du conseil régional qui nous a ouvert les portes des lycées et, maintenant, nous sollicitons les communes pour les cantines scolaires. »

 

L'opération est simple et compliquée à la fois : les Défis Ruraux sont l'interface entre professionnels de la restauration collective et producteurs régionaux pour alimenter en produits les cantines. Là où cela se complique, c'est que ces produits doivent être de saison et ne pas venir de plus de 15 à 20 km de leur lieu de consommation.

 

« Pour cela, nous avons une logisticienne, une autre personne chargée des contacts auprès des collectivités, et un sélectionneur de produits auprès des producteurs. Ces derniers doivent répondre à un certain nombre de critères définis sur une fiche diagnostic et peuvent obtenir un agrément de deux ans, avec contrat de progrès sur leur exploitation. Aujourd'hui, nous travaillons avec 46 agriculteurs normands. Au départ, il s'agissait d'adhérents des Défis Ruraux, mais le cercle s'est élargi en cinq ans ».

 

 

Viandes de porc, de bœuf, d'agneau ou volailles, légumes, fruits, laitages, tout provient donc de l'agriculture durable.

«Avec cette contrainte des saisons et de la météo normande. C'est vrai que nous ne pouvons pas nous diversifier en fruits et que nous proposons essentiellement des pommes et des poires », reconnaît Antoine Fitte. Mais la formule fonctionne bien. Au point que les Brad font même leur incursion au sein de restauration de chaîne, comme chez Sodexho à Fécamp.

 

Une seule ombre à ce tableau : la difficulté de trouver du poisson. « Nous travaillons sur ce sujet et nous avons même fait un essai l'an dernier sur de la coquille Saint-Jacques. Mais les coûts restent élevés ».

 

F. D.



08/06/2009
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